mercredi 18 juillet 2012

Suite du lexique des termes techniques de la bande dessinée


De la gouttière séparant les cases, en passant par l'onomatopée, jusqu'à la quatrième de couverture, la BD est un objet à part dans le monde de l'édition. Atypique par la dynamique entre illustration et narration, le 9e art a développé depuis près d'un siècle un langage qui lui est propre. Découvrez ici le sens de ces termes pour mieux savourer les subtilités du récit séquentiel. (1)


L'art de la BD - T2 - Duc - Glénat 1982
© Glénat - Duc - 1982
Lire ici la première partie de ce lexique consacré à la bande dessinée.

La gouttière : l’espace qui sépare deux cases juxtaposées. C’est le signe le plus visible qui participe à figurer l’ellipse de l’action ou/et du temps, mais aussi à construire le découpage d’une séquence.

La bulle (ou le phylactère) : désigne le trait qui enveloppe les textes à l’intérieur d’un cartouche. Elles sont intégrées aux cases. Leur fonction est d’assurer la transcription des dialogues entre les personnages. Les bulles sont souvent rondes (d'où leur nom) et parfois rectangulaires ou simplement figurées par des changements de couleurs. Pour les pensées ou les rêves, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui parle ou qui pense.



Le récitatif (ou « voix off ») : ce sont des encadrés généralement situés au bord des vignettes servant aux commentaires en « voix off» pour donner des indications de temps et de lieu ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l'action. Elles peuvent dans certains cas contenir la « voix » du narrateur. Elles ont communément une forme de cartouche rectangulaire. Elles se différencient de la bulle par l’absence de la "queue".

Un idéogramme : l’idéogramme est la représentation imagée grâce à des images symboliques ou des ponctuations disproportionnées d’une émotion, d’un état. Ils permettent souvent de faire l’économie d’un texte et ajoute à la force du message. Ils sont très utilisés dans les BD humoristiques et donnent un ton très imagé par l’exagération de leur taille ou le choix de leurs couleurs vives.

Traînées graphiques : ces indications graphiques représentent le déplacement d’air supposé par tout mouvement rapide (ex : coup de poing, poussière soulevée par le galop d’un cheval, déplacement rapide d’une voiture, …)

Une onomatopée : ce terme désigne la représentation phonétique des sons issus du mouvement ou d’un impact. Elles participent à constituer une bande sonore matérialisant une dimension auditive qui fait défaut généralement en littérature.

Un album : c’est un ensemble de planches, imprimées en livre. On parle typiquement d'album BD franco-belge pour les recueils cartonnés et reliés dans un format d’environ 21 x 29 cm. (mais elles peuvent aussi se décliner dans des formats hybrides ou de poche pour le comic, le manga ou les romans graphique)

Une série : c’est un ensemble d’albums reliés par un thème ou un personnage et qui peuvent être lus indépendamment de la chronologie de leur parution (sont considérés comme des séries : Astérix le Gaulois, Tintin, Titeuf…).

Un cycle : Un ensemble d’albums qu’il convient de lire dans une chronologie donnée de parution afin de suivre la logique narrative. (par exemple : « Lanfeust de Troy », d’Arleston et Tarquin, est considéré comme un cycle, suivi d’un autre cycle « Lanfeust des Etoiles »)

Un “One shot” : C’est un album qui se lit comme un livre unique et qui n’est lié à un autre album ni par le thème, ni le personnage, ni par un « sens » volontairement mis en place par son auteur.

L’achevé d’impression : L’achevé d’impression est un texte court, comportant les mentions légales : le nom et l’adresse de l’éditeur, le nom de l’imprimeur, le numéro ISBN ainsi que la mention de copyright qui symbolise la propriété intellectuelle des auteurs sur l’œuvre présentée dans le livre. L’achevé d’impression est habituellement sur l’une des 2 dernières page de garde dite "blanches" en fin d’ouvrage.

Quatrième de couverture : elle se situe sur le "second plat" du livre. Elle comporte parfois un texte court présentant l’ouvrage, le nom du ou des auteurs, le n°ISBN ainsi que le code à barres servant à numériser le prix pour la facturation et/ou la gestion des stocks soit chez l’éditeur, soit chez le libraire.

(1) Note : Certains termes sont communs avec d’autres formes de littérature, et ne sont pas forcément la "chasse gardée" de la BD, mais constituent des attributs de l’objet "livre".

En savoir plus :

Lire l'indispensable : "L'art de la BD" - T1 et 2 - Duc - Editions Glénat - 1982

2 commentaires:

  1. Très bon livre et un excellent article et les deux volumes de l'art de la BD de Duc sont très bien aussi.

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