vendredi 13 juillet 2012

Lexique des termes techniques de la bande dessinée

La bande dessinée n'est pas un livre comme les autres. Trouvez ici, les définitions de certains des mots du jargon des professionnels du 9e art.




Planche BD - Le Corbeau et le Renard
© Philippe Bringel - Philya 2008

Voici une liste, non exhaustive, des mots se rapportant à la bande dessinée et de leur sens dans le monde de la bulle (1). Ce "jargon" professionnel témoigne, à sa façon, du véritable travail qui se cache dérrière l'une des formes les plus ludiques de la littérature. Hors cadre, planche, strip ou composition : que veulent dire précisément ces expressions ? Découvrir ces termes techniques est la première étape pour connaître, et surtout apprécier, toutes les finesses de cet art de l'ellipse narrative.

La 1ère de Couverture : désigne le "plat supérieur" du livre généralement cartonnée en BD, où se trouve le titre, le nom du ou des auteurs, le nom de l’éditeur.

Pages de gardes : les pages de gardes sont
les pages qui précèdent et qui succèdent le corps du livre contenant l’œuvre de l’auteur. Les deux premières pages de garde comportent : une page dite habituellement de "couleur" (contre-collée sur la face interne de la 1ère de couverture), puis d’une ou deux pages de garde dites "blanches" (celles qui accueillent habituellement la dédicace de l'illustrateur lors des salons de BD).



Page de titre : elle se place juste après les pages de garde blanches . Cette page "de titre"
comporte, comme son nom l'indique : le titre, mais aussi le ou les noms des auteurs, nom de l’éditeur. Elle peut aussi présenter une note d'intention de l'éditeur ou la dédicace de l'auteur, ainsi qu'un crayonné illustrant l'accueil du livre.

L’incipit : désigne le début d’un texte, en général la première phrase d’un livre. Dérivé du latin incipio qui signifie "commencer". En bande-dessinée, l’incipit est souvent dans un cartouche appelé "récitatif", ou dans la première bulle du premier dialogue rencontré dans le livre.

La planche : C’est le nom donné à l’original de ce qui sera ensuite l’une des pages de la BD. Cet original est souvent (mais pas toujours) réalisé par l’illustrateur sur une feuille de format A2 ou A3 (donc plus grand que le format du livre final). La planche comporte l’ensemble des cases contenant les illustrations et les textes (s'ils sont retranscrits manuellement) disposées sur plusieurs lignes. Elle tire son nom de la planche sur laquelle les illustrateurs réalisaient initialement leurs dessins. On applique généralement le mot planche au document original.

Le bandeau (ou "strip " de l'anglais : "bande") : est une suite de cases contenant des illustrations avec ou pas de texte, disposées sur une seule ligne.

La case (ou la fenêtre) : c’est le trait qui figure les bords d’une vignette contenant un dessin dans une BD. À noter qu'une bande dessinée n'a pas forcément de case. La case peut avoir des formes très variable (asymétrique, carré, rectangle, ronde,…) Le trait qui la figure peut être d’épaisseur inégale, parfois en pointillé, voir même simplement figuré par des changements de couleur.

Vignette ou incrustation : La vignette (appelée aussi incrustation) est une case de taille moins grande à l’intérieur d’une autre case plus grande. Elle exprime soit la simultanéité de l’action qu’elle contient avec l’action qui se déroule dans la case plus grande qui l’accueille, soit un recadrage sur un détail faisant partie d’un plan de vue d’ensemble. Dans d’autre cas elle peut représenter le visage du narrateur racontant l’action se passant dans la grande case. Ses usages et ses effets sont multiples.

Le hors cadre complet : Se dit d’un dessin seul ou accompagné de texte qui n’est pas placé à l’intérieur d’une case. Cet effet sert à marquer parfois un arrêt de la narration sur un moment intense du scénario, une aparté, un moment particulier qui insiste sur un autre élément que l’action en cours (sentiment, état de choc d’un personnage, etc)

Le hors cadre partiel : C’est le terme qui désigne le dépassement d’une partie de l’illustration hors des limites de la case. Elle exprime souvent l’énergie, l’intensité ou la soudaineté d’une action.

La composition : Ce terme désigne l’harmonie picturale de l’illustration, l’équilibre ou la structuration résultant de l’utilisation de l’espace à l’intérieur d’une case, mais aussi sur l’ensemble d’une planche de BD. A l’intérieur d’une case la composition de l’illustration se décompose en plans : 1er plan (partie la plus proche de la « caméra »), second plan (est composé d’éléments plus ou moins éloigné du 1er plan) et l’arrière plan (le fond de l’image, la partie de la composition la plus éloigné de l’oeil). - voir illustration sous l'article.

(1) Note : Certains termes sont communs avec d’autres formes de littérature, et ne sont pas la "chasse gardée" de la BD, mais constituent des attributs de l’objet "livre".

Lire
ici la suite et fin de ce lexique consacré au 9e art.

En savoir plus:

Lire l'indispensable : "L'art de la BD" - T1 et 2 - Duc - Editions Glénat - 1982

2 commentaires:

  1. Sans compter les mots du texte ou les onomatopées. C'est dans une BD que j'ai découvert un de mes mots préférés : GOUGNAFRON.^^

    Besos Madame Dogan ♥

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  2. Le 9e art est plein de ressources et parfois aussi de Gougnafrons ! ;-)
    Bise Le Rouge :)

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